The Elements of User Experience : un classique
Jesse James Garrett est l’auteur d’un classique : The Elements of User Experience. Si vous ne l’avez pas encore lu, précipitez-vous. Ce livre n’est pas simplement un livre d’ergonomie. Il nous donne une feuille de route d’une grande intelligence pour réussir la conception d’un site Web.
Une recette articulée en 5 étapes, qui tourne autour du schéma ci-dessous :
(télécharger le pdf intégral en français)
Les 5 étapes de la conception
Les étapes sont les suivantes (de bas en haut du schéma) :
1 – Stratégie (premier étage du schéma) : définir les besoins de l’utilisateur et les objectifs du site
2 – Scope : déterminer les fonctionnalités souhaitées et faire l’inventaire des contenus
3 – Skeleton : Arborescence, interaction, architecture de l’information
4 – Structure : Design d’information, d’interface et de navigation -> les storyboards
5 – Surface : le Design graphique
Dans ce livre simple et limpide, JJ Garrett nous explique clairement en quoi consistent ces étapes, en quoi elles sont nécessaires, pourquoi elles doivent se succéder dans cet ordre et non autrement : les options retenues au cours d’une étape permettent de mieux réussir les suivantes, de limiter les choix possibles, et de structurer la réflexion.
J’adore The Elements of User Experience, je le relis souvent, et je garde le schéma à portée de main pour l’expliquer à mes clients. Mais je trouve qu’il lui manque quelque chose d’essentiel :
Et après ? Penser à la vie du site
Selon moi il manque au schéma de Jesse James Garrett une dimension essentielle, une étape supplémentaire, sans laquelle un site web ne sert à rien : la phase d’exploitation. C’est une erreur fondamentale de considérer qu’on peut livrer à un client un site beau et efficace, sans lui donner le moyen de l’entretenir, de l’améliorer, de l’adapter à ses besoins, de mesurer les résultats.
Je n’ai pas d’acronyme en « S » pour nommer cette étape. Mais ce qui est clair, c’est que le Succès et la Survie d’un site web dépendent de la manière dont, dès la conception, on a prévu la manière dont il sera actualisé, promu, animé, entretenu, amélioré .
Les ingrédients de cette étape sont nombreux : une stratégie éditoriale, un back-office adapté à l’organisation et aux compétences des utilisateurs, la production de contenus nouveaux, le suivi des statistiques de fréquentation, des tests A/B pour améliorer les points faibles du site, une stratégie de présence sur les réseaux sociaux et autres sites de référence, le suivi du référencement, l’animation de la mailing-list, la gestion des mails d’internautes… Selon moi, la meilleure appellation pour cette étape serait jardinage, car il y a toujours quelque chose à faire sur un site Web. C’est un travail essentiel, absorbant, et souvent négligé.
Une erreur à réparer.
Je n’ai pas d’acronyme en « S » pour nommer cette étape –> suivi ? 🙂
Quand je parle de ça à mes clients, je parle de jardinage… Dommage, sardinage ça ne fonctionne pas très bien 🙂
J’emploierais pour compenser le terme Jardinage le mot « Seeding » : planter les graines qui serviront à l’évolution du contenu sur le site
Oui, comme c’est souvent le cas, les mots anglais sont très parlants… Avec « ensemencement », on se sent tout de suite un peu hors-sujet.